Dual Transcription


Dual Transcription
Durée : 30 minutes

Une rencontre simple et humaine entre Judith Olivia et Benoit, autour de la danse et de la musique dite contemporaine. Après deux semaines d’échange et de création commune en résidence en juin 2010 au centre culturel allemand et bénéficiant de l’aide technique du centre culturel français à Antananarivo, capitale de Madagascar, ils présentent leur pièce « Dual Transcription ».

Judith Olivia MANANTENASOA
Danseuse et chorégraphe malgache. Elle développe son univers à travers un mouvement continu et introspectif. Chaque résonance corporelle suppose de manière visible ou non un discours voué aux sens Humain.

Benoît MARDELLE
Musicien et compositeur français. C’est après des études d’ingénieur qu’il décide de devenir musicien professionnel. Son travail pluridisciplinaire transcrit un jeu rythmique, sonore et mélodique totalement sensitif au point de devenir vibration et respiration Humaine.


chorégraphie : Judith Olivia MANANTENASOA
musique : Benoît MARDELLE
mise en scène : Judith Olivia MANANTENASOA et Benoît MARDELLE
lumière : Judith Olivia MANANTENASOA et Benoît MARDELLE

Nous remercions le Centre Germano Malagasy dirigé par Eckehart Olszowski et le Centre Culturel Albert Camus dirigé par Alain Monteil pour leur aide nécessaire et bienveillante.



Dual Transcription chemine de l’individualité de la danseuse et du musicien, vers l’inversion de phase et la transmutation de ces acteurs : « conscience d’être chacun des autres,… je suis, nous sommes ! »

Volontairement aucun artifice n’est utilisé sur scène, la nudité, le minimalisme dessiné montre une réalité de vie : l’échange, l’espace Dual. Celui ci est continuel mais nécessairement fragile, entre la danseuse et le percussionniste, donnant ainsi vie à une danse sonore et une musique gestuelle.

Trois phases progressives :

La première suppose la stabilité à travers une posture fixe, comme le tronc d’un arbre ancré dans le sol, la terre. Le diaphragme lumineux, grandissant petit à petit, dévisage, dénude, irradie de feu la danseuse visible. Une recherche sur le solide, le liquide et l’air souligne ici la force de convection qu’induit le son et le mouvement, entre l’homme et son environnement évoqué ici par une voix samplée du musicien semblant au clapotis de l’eau. Soulignant les éléments, le percussionniste invisible joue avec l’air.

La seconde laisse exprimer la retenu des ces forces naturelles par une dichotomie visible entre les mouvements de la danseuse et le jeux devenu discours du tambour traditionnel (Aponga). Le percussionniste devient alors danseur en exprimant une gestuelle vivante.

La troisième aborde l’absolue omniscience libérée de la nature et de ses forces, le climax. L’inversion de phase et faite ! La danseuse par l’acte de sampler sa vibration sonore devient musicienne et le percussionniste devient danseur à part entière. Tout ce qui est…est Dual.

L’espace Dual :

Selon deux axes dual, celui sur scène mais également le dual scène/public. Un espace sans mur entre scène et spectateurs par une immersion, un bain commun via la lumière.
La structure d’un espace et celle de son dual sont très liées.

En mathématique, l’espace dual se dit de propriétés qui sont par deux et qui présentent un caractère de réciprocité. On peut représenter cet espace ou sous espace comme un ensemble, une intersection finie d’hyperplans indépendants.

             

L’on retrouve la notion de dual chez Platon. Cinq polyèdres convexes réguliers sont appelés communément solides de Platon. Pour exemple le dual d’un cube est un octaèdre régulier et réciproquement. Les grecs ont accordé une signification mystique aux cinq solides réguliers en les rattachant aux grandes entités qui selon eux façonnaient le monde : le feu, l’air, la terre, l’univers et l’eau.


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